A force de voir tout ces films qui
parlent d’amour à Paris, je commence à comprendre d’où vient cette lueur
dans les yeux des étrangers dès que tu leur dis que tu es française et
que tu habites près de la capitale… J’ai eu le droit à des « How
romantic ! » ou « French girls are so bold ! »… ouais ouais… Enfin bref,
merci Hollywood de prendre soin de notre réputation!
Donc voilà comme je le disais on a droit à un
joli conte entre un milliardaire coureur de jupons qui enchaîne les
aventures sans lendemain, faisant le bonheur de la presse à scandales,
et une petite étudiante au conservatoire, encore ingénue et fleur bleue,
qui voit l’amour même dans les affaires d’adultères les plus sordides…
Ils se rencontrent l’après midi au Ritz, elle l’aime et pour le rendre
jaloux elle lui fait croire que comme lui elle a roulé sa bosse. Un
guide alpin, un toréador, un banquier belge, aahhh l’amour libre! Elle
est mignonne la petite Ariane avec ses fausses liaisons, on se demande
quand le château de cartes va s’écrouler.
L’amour libertin est un thème osé pour 1957,
donc bien évidemment la réalisation de Wilder est dans la suggestion,
tout se passe derrière les portes fermées et « il ne faut pas tirer de
conclusions trop hâtives » comme le dit le père d’Ariane, joué par un
Maurice Chevalier à l’accent français délicieux. Il y a cette dualité
entre l'amour scandaleux, que le père d'Ariane veut cacher à sa fille,
et l'amour vertueux qu'elle espère vivre.
Il y a quelques belles trouvailles dans ce
film, notamment l’orchestre de tziganes, toujours prêts à dégainer leurs
instruments pour jouer « Fascination », ils sont un élément cocasse du
décor de cette idylle. Et puis il y a la dernière scène, à la gare, la
meilleure à mon avis, très émouvante.
Mais deux choses m’ont profondément choquée
tout de même. Premièrement, si moi j’étais dans la rue, et qu’un camion
de nettoyage venait à me couvrir de flotte, je cesserais toute activité
pour pousser une gueulante. La deuxième chose c’est qu’il faudrait
empêcher cette bourgeoise de frapper son chien comme ça, elle a rien
fait la pauvre bête…
Note: 7/10
Ariane de Billy Wilder (1957)
Avec: Audrey Hepburn, Gary Cooper, Maurice Chevalier
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